Femme Kabyle

Les maisons kabyles sont construites les unes à côté des autres ou se font face. Chaque maison est entourée d'une cour clôturée par des haies de buissons épineux ( afrag ). La clôture peut englober trois ou quatre maisons dont le chefs de la famille sont apparentés (frères ou cousins patrilinéaires).

Dans la cour se trouve taxxamt n tmess ( la chambre du feu), où l'on entasse les cendres et fagots. 

On accède à la maison par la porte (tabburt ), puis seuil surélevé ( amnar) , l'espace entre le seuil et la porte est appelé également porte. Une petite rigole d'écoulement, tazulixt  évacue par un trou les eaux accumulées à l'intérieur.

Le seuil franchi, on pénètre dans l'unique et grande pièce de la maison, cependant une partie de la maison en contrebas, adaynin un lieu à la fois d'écurie et d'étable, une banquette en maçonnerie addukkwan la  sépare de la pièce commune, au bas de la banquette sont creusées des mangeoires (lmdawed); sur la partie supérieure sont disposées les jarres à grains (ikufan) et à huile (lqsad). Une soupente (takana ou ta3rict) est aménagée au-dessus à coucher. On y accède en montant sur l'adukan. La soupente n'a ni mur ni porte, mais elle est dissimulée par les jarres, elle est eclairée par une lucarne (ettaq).

• Deux village typiques à toits de tuiles coiffant une crête.
• En haut : Taourirt Amrane, du douar Abi Youssef.

Maison de pierre en construction. L'édification de la toiture sera un travail collectif auquel participeront bénévolement les hommes du village. 

Fabrication artisanale des tuiles : le séchage.

Source : G. Laoust-Chantréaux, MEMOIRE DE KABYLIE. ed. Edisud. 1994

Mohand Akli HADDADOU, LE GUIDE DE LA CULTURE BERBERE, ed. Paris-Méditerrannée, 2000